J’ai eu beaucoup de lecteurs qui m’ont parlé de projet d’expatriation ou de désir de voyager beaucoup plus souvent sur de longues périodes.
Voyager c’est le rêve de beaucoup de personnes, un peu comme un rêve d’évasion. Mais lorsque la durée d’un voyage dépasse celle d’un simple petit séjour touristique, il faut s’entendre à vivre des phases bien particulière.
J’ai pas mal voyagé ces 2 dernières années : Canada, Etats-Unis, Caraïbes, plusieurs villes d’Europe et la Thaîlande plus récemment (vous pouvez retrouver mon récit ici…) Et j’ai pu me rendre compte qu’à chacun de mes voyages, j’ai vécu 5 phases particulières, surtout lors de mes longs séjours (au delà d’un mois). Je l’ai particulièrement ressenti quand j’étais étudiant et que j’avais effectué des stages et séjours académiques de entre 3 et 6 mois en Amérique du Nord.
Je me suis renseigné autour de moi, j’ai discuté avec d’autres voyageurs, et il semblerait que ces phases soient plutôt courantes lorsque nous restons longtemps dans un pays étranger. Donc si vous avez des projets de voyages et même de changement, vous vivrez très certainement ces différentes phases:
1) Phase de découverte et d’émerveillement
Lors de l’arrivée dans le nouveau pays, c’est la phase où nous nous sentons émerveillés et charmés par notre nouvelle vie. On s’empresse de découvrir les lieux, on tombe sous le charme de la ville, on est curieux, fasciné, c’est tout nouveau, tout beau… Cette phase dure généralement une à deux semaines, cette phase nous permet de vite nous immerger dans notre nouvelle vie et d’en tirer tout le positif.
2) Phase de mal du pays
La phase la moins drôle des cinq, parfois même la dernière pour ceux qui n’ont pas le courage d’aller plus loin. Cette phase arrive généralement la 3ème ou 4ème semaine de séjour. Elle peut durer plus ou moins longtemps selon les personnes.
On se demande qu’est ce qu’on fait là, on a du mal à accepter la culture du pays, le quotidien devient pesant, on se lasse, la nourriture devient insupportable, la famille et les proches nous manquent…nous remettons en cause toute la phase d’émerveillement. Cette phase est très difficile et demande beaucoup d’ouverture d’esprit et de volonté pour être passée.
Le meilleur moyen pour surmonter ce mal du pays est de prendre du recule, de communiquer avec ses proches (nous avons suffisamment de moyens de communication actuellement pour faciliter les contacts), et surtout de se faire des amis sur place, rencontrer du monde et sortir. Si la phase dure trop longtemps, c’est peut être que le pays ne nous correspond pas, sinon c’est un mauvais moment à passer qui devrait être surmonter en moins d’une semaine.
3) Phase d’adaptation
C’est en quelque sorte la phase d’acceptation. Le rythme est pris, la culture est acceptée, on commence à vivre et à faire partie de ce nouveau pays. Cette phase dure la grande majorité du séjour. Une fois le rythme de vie pris, tout s’enchaine rapidement, et il est plus facile de profiter du pays.
4) Phase d’attachement
Dans la continuité de la phase d’adaptation, quand le voyageur se sent parfaitement intégré dans son nouveau pays, le lien d’attachement se crée au fur et à mesure. C’est cet attachement qui va déterminer la dernière phase et surtout qui marquera l’esprit du voyageur.
5) Phase de nostalgie
De retour en France (ou dans le pays de résidence principale), la phase de nostalgie correspond à cette difficulté à revenir à la vie d’avant, à se réadapter à notre vie initiale. Plus l’attachement aura été fort, plus la nostalgie sera grande. Mais cette nostalgie peut être si forte qu’elle peut nous faire retourner vivre dans ce pays qui nous aura tant marqué…Il n’y a pas vraiment de durée pour la nostalgie, elle peut durer quelques jours ou toute une vie.
Quoi qu’il arrive, nous sortons toujours grandi de ces expériences, et nous apprenons toujours au cours de chacune de ces phases. Le voyage reste le meilleur moyen d’évoluer, car souvent il nous met face à nous même.
Je vous invite à lire mon dernier livre de voyage en Thaïlande…